Je ne suis qu'une simple feuille, pas un fruit.
Si m'arrache le vent,
inébranlable restera le vieux géant,
sans moi, droit comme un i.
Et passeront les siècles, les générations,
tu resteras lumière,
enraciné au roc, éternellement vert,
ô mon arbre fécond !
Que le simoun, porteur de malheur et d'effroi
ne te fasse trembler !
Que le vent, chaque jour, emporte des milliers
de feuilles, comme moi !
Vagharchak Norentz
La poésie arménienne
Traduction d'Armand Monjo
Les Éditeurs français réunis, 1973